J’ai fait mes études de romanes à l’université de Liège et je savais que ma voie serait dans l’enseignement. Avec mes stages, j’ai vite compris que l’enseignement traditionnel ne me conviendrait pas. Au vu de mon profil et mon parcours, j’ai opté pour le français langue étrangère et je me suis tout de suite plu dans ce domaine.

Lorsque je suis sortie de mes études, j’ai travaillé dans différents milieux et avec différents publics. Puis, en janvier 2018, j’ai commencé à travailler à Espoir & Vie à mi-temps. C’est là que j’ai compris que travailler avec un public d’adultes aux origines variées était l’expérience la plus enrichissante que j’avais vécue. De surcroît, l’équipe était chaleureuse et partageait mes valeurs.

Avec des débuts plus timides, je me suis sentie petit à petit comme chez moi. J’avais été engagée pour donner des cours de FLE mais aussi pour structurer notre filière FLE. Progressivement, j’ai donné une structure à notre école, j’ai commencé à nouer des contacts avec des partenaires, etc. Grâce à Évariste, j’ai pu trouver ma place et réaliser mon travail en pleine autonomie : j’ai la possibilité de faire avec beaucoup de liberté ce que je pense être le mieux pour l’ASBL.

Depuis l’année scolaire 2019-2020, j’ai la chance d’avoir un temps plein pour me consacrer à fond à mes tâches. Je ne me lasse pas de mon travail qui est varié et j’adore donner cours dans ma classe. Grâce à leur bienveillance, je peux varier les méthodes et les contenus. J’apprends au moins autant en pédagogie qu’eux en français. C’est un réel plaisir de leur enseigner le français et partager les merveilles – parfois biscornues – de la langue de Molière. J’espère que cette aventure continuera pendant un bon moment …

Trêve de bavardages professionnels, je vais me dévoiler un peu plus en révélant une chanson, un livre et un film qui m’ont marquée.

The Verve – Bitter Sweet Symphony

J’ai choisi cette chanson parce que je trouve que la mélodie est magnifique. Elle fait resurgir, chez moi, des émotions profondes . Les paroles sont simples et justes. Je n’en parlerai pas davantage parce que selon moi la beauté n’a pas besoin d’être glosée.

Pour le livre, j’ai choisi une BD que j’ai lue récemment et qui m’a été conseillée par des amies. Je trouve que c’est une BD qui permet d’ouvrir les yeux, tant aux femmes, qu’aux hommes, sur le harcèlement de rue et du sexisme dont beaucoup de femmes (et filles) souffrent aujourd’hui. Cela rejoint ma philosophie – le terme « combat » serait trop fort – féministe. Voici les mots de l’éditeur :
Thomas Mathieu illustre des témoignages de femmes liés aux problématiques comme le harcèlement de rue, le machisme et le sexisme ordinaire. Son travail s’inscrit dans un mouvement plus large de prise de conscience et d’une nouvelle génération de féministes qui utilisent internet pour réfléchir et informer sur des concepts tels le « slut-shaming » ou le « privilège masculin ».

Dans ses planches, les décors et les personnages féminins sont traités en noir et blanc de manière réaliste tandis que les hommes sont représentés sous la forme de crocodiles verts. Le lecteur ou la lectrice est invité à épouser le point de vue de la femme qui témoigne et à questionner le comportement des crocodiles particulièrement quand ils endossent le rôle stéréotypé de dragueurs/ prédateurs/dominants.

Enfin, voici un film qui m’a marquée par la réflexion de la société de consommation qu’elle propose, la profondeur de la part de sombre que chacun peut avoir en lui/elle et la réalisation au travers d’une subjectivité forte.

Fightclub – David Fincher

Share This